Nouvelle installation de refendage à Sennwald
2e partie du reportage de chantier : dalle de sol et montage de la machine
Alors que cet hiver, nous étions encore concentrés sur la fosse à boucle (et ses plongeurs), nous en sommes maintenant déjà au montage de la nouvelle unité de refendage. Mais avant d'en arriver là, le sol de la halle nous a posé quelques défis.
Plus précisément, c’est la partie non visible du sol de la halle qui nous a posé problème : une expertise géologique a révélé un sous-sol sensible au tassement. Pour obtenir un sol apte à soutenir une machine de plusieurs tonnes, 60 micropieux ont dû être enfoncés à 12 m de profondeur, où se trouve une strate résistante. Ils ont ensuite été bétonnés et raccordés à la nouvelle dalle de 630 m2 qui supporte, entre autres, l'installation de refendage.
Dalle de sol : seulement 0.2 mm de tolérance de planéité sur 30 m
La nouvelle ligne de refendage n'autorisant pratiquement aucune tolérance de positionnement et d’orientation, la dalle de sol doit rester parfaitement stable sous l'effet des forces dynamiques et du poids de la machine. Il a fallu 40 t d'acier d'armature pour obtenir une dalle de sol avec une tolérance de seulement 0.2 mm sur 30 m.
Les câbles passent dans le sol
Des puits de 2 m de profondeur pour les groupes de levage encastrés devaient aussi être réalisés au mm près. Tous les chemins de câbles ont été intégrés dans la dalle de sol, ce qui permet à la fois de faciliter l’entretien et d’augmenter la sécurité au travail.
Raccordement difficile avec l'ancien sol de la halle Une fois la dalle parfaitement plane réalisée, nous nous sommes attelés à aplanir le reste du sol de la halle. Ses nombreuses années de service et les charges supportées avaient provoqué divers tassements. Pour raccorder proprement la nouvelle dalle à l’ancienne, nous avons dû fraiser l'ancien revêtement sur une largeur de 2 m et réaliser une transition en monobéton. L'indépendance logistique entre la machine et l'entrepôt est ainsi assurée.
Tunnel d'évacuation de plus de 100 m
Un tunnel de secours le long du mur de la halle faisait partie des conditions pour l’obtention du permis de construire. Long de plus de 100 m, il a été réalisé en briques silico-calcaires et constitue une issue de secours sûre en cas d’incendie.
Fraise à béton à sa limite
La nouvelle dalle pour la machine est située dans la partie arrière de la halle. Au moment où les matériaux bruts nous ont été livrés, la partie avant comportait encore l’ancien revêtement. Au lieu de le démolir et de le remplacer, nous avons décidé de le fraiser avec une machine du même type que celles utilisées pour les revêtements routiers. Le fait que le sol de 1200 m2 de cette partie de la halle soit très densément armé a poussé cette puissante machine dans ses derniers retranchements. Si elle avait flanché, cela aurait stoppé les travaux. Heureusement, elle a réussi à accomplir sa mission jusqu’au bout. Après le fraisage, une couche de monobéton d'environ 3 cm a été coulée, permettant d’obtenir un revêtement de sol uniforme dans toute la halle.
Montage avec cordeau et fil à plomb
Pendant que la fraise à béton s'affairait dans une moitié de la halle, le montage de l'installation de refendage avançait dans l'autre moitié. Pour protéger cette partie de la poussière générée par le fraisage, nous avons tendu une énorme bâche sur toute la hauteur de la halle. Un dispositif muni d'un filin d'acier au-dessus de la machine et d'un fil à plomb garantissait la précision d’installation. C'est la méthode la plus fiable pour aligner une machine au dixième de millimètre.
Des perspectives encourageantes
Les travaux de construction sont terminés et la machine a été assemblée. On procède actuellement à la pose de quelque 200 km de câbles électriques. Prochaine étape : la programmation du système de commande. Nous avons bon espoir de pouvoir mettre l’installation en service fin septembre.